Citations


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Sous le soleil du matin un grand bonheur se balance dans l'espace" Camus - Noces à Tipasa

"Demain, je surprendrai l'aube rouge sur les tamaris mouillés de rosée saline, sur les faux bambous qui retiennent à la pointe de chaque lance bleue, une perle." Colette . La Naissance du JourDé

"Déjà mon reflet d'arbre planté devant moi
L'image de ma vie entre ciel et terre;
le tronc qui va profond, les rameaux coupés courts,
le double geste des branches dures qui veut être
un désir d'embrasser le ciel;
0 mes bras trop courts envieux des oiseaux."

Mas-Felipe Delavouet, Pouèmo I
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jeudi 10 février 2011

vagabonder dit-elle...

Pourquoi les jours n'ont-ils que 24 heures?
pourquoi a-t-on besoin de dormir?
pourquoi les semaines n'ont-elles que 7 jours?
pourquoi ne puis-je immobiliser la terre....
vagabonder, je voulais vagabonder,  et peu m'en chalait  (cela se dit-il ainsi? chaloir se conjugue-t-il comme
avoir?"), et peu m'en chalait donc de travailler plus pour gagner plus.... (sic) je me voulais intermittente et
nonchalante. Non, non qu'on se rassure, je ne travaille pas plus pour ...., je dessine, je contemple, je rêve,
les oiseaux sont en amour, les premières fleurs sont apparues dans les sous-bois de Lacroix tapissés de perce-neige, la viorne rose  fleurit ainsi que le chèvrefeuille d'hiver à la fleur modeste qui  signale sa présence par son envoûtant parfum; les mésanges protestent, elles ont déjà vidé la mangeoire remplie il y a deux jours,et me reprochent mon incurie..
Vendredi dernier  la Garonne, sous un ciel de peintre avait des airs de Volga. J'engrange des images, des impressions, des sensations que je voudrais partager mais le temps me dévore toute vive et j'en reviens à
Baudelaire :
"Et le temps m'engloutit minute par minute"

alors pour l'espace de quelques secondes me donner l'illusion de l'arrêter - mieux, d'appuyer sur la marche arrière, quelques photos :
 lumière d'hiver sur le Pont Neuf et
la Garonne.

                                                                                                                      il y a eu aussi cette parenthèse enchantée passée l'après-midi au conservatoirede musique, dans la classe de violoncelle : 5 petits violoncellistes de entre 8 et 11 ans. Je me suis promis de revenir dessiner.
 Difficile pourtant de saisir le geste, l'inclinaison de la tête, le bras de l'archet qui sans cesse change de position, se déploie, se replie, la position des doigts sur les cordes, tout est à jeter, le seul croquis qui me plaise un peu est celui-ci.
     remontons encore un peu ce temps qui me file entre les doigts car
     sous les arches du Pont Neuf coule la Garonne
     et mes  années....
     le matin de ce vendredi 4 février,  c'est à un charbonnier que je ressemblais après la séance de dessin au fusain. Seconde séance pour cette technique, un peu mieux que la première, cependant, et un modèle inspirant.

 espérons que la prochaine fois ce sera mieux
c'est cela qui compte...
comme  le dit Joan Sfar dans Maharadjah
"racontez-vous des histoires, vous verrez, c'est marrant. Et surtout ne vous demandez pas si vous dessinez bien ou mal mais si les dessins d'aujourd'hui sont mieux réussis que ceux d'hier".



  voilà, j'en ai terminé avec mon petit vagabondage de ce jour,
ou presque
car comment ne pas admirer le goût exquis et l'art de la nonchalance de
mes petites peluches qui se disputent les faveurs de demoiselle Rosine
et d'arthur
à regarder  les chats, à les fréquenter, on apprend à vivre mieux.


  et encore un petit poème pour conclure bellement :

         Frühling ist wiedergekommen. Die Erde
         ist wie ein Kind, das Gedichte weiss;
         viele, o viele... Für die Beschwerde
         langen Lernens bekommt sie den Preis.

         Streng war ihr Lehrer. Wir mochten das Weisse
         an denm Barte des alten Manns.
         Nun, wie das Grüne, das Blaue heisse,
         dürfen wir fragen ; sie kanns, sie lanns!

        Erde die frei hat, du glückliche, spiele
        nun mit den Kindern. Wir wollen dich fangen,
        fröhliche Erde. Dem Frohsten gelingst.

        O, was der Lehrer sie lehrte, das Viele,
        und was gedruckt steht in Wurzeln, und langen
        schwierigen Stämmen: sie singts, sie singts!

                               Rainer Maria Rilke  (Die Sonette an Orpheus)

        Printemps est revenu. La terre
        est pareille à l'enfant qui sait des poèmes;
        nombreux, o si nombreux... Des durs efforts
        d'une longue étude elle reçoit la récompense.

        Sévère fut son maître. Nous aimions la blancheur
        de la barbe du vieillard.
        A présent nous pouvons lui demander comment s'appelle
        le Vert, le Bleu : elle le sait, elle le sait.

        Terre, qui as congé, terre heureuse, joue
        à présent avec les enfants. Nous voulons te saisir,
        terre joyeuse. Le plus joyeux réussira.

        O, ce que le Maître lui enseigna, l'Innombrable,
        et ce qui est imprimé dans les racines et les longs
        troncs tortueux : elle le chante, elle le chante!      (traduction personnelle)  

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