Citations


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Sous le soleil du matin un grand bonheur se balance dans l'espace" Camus - Noces à Tipasa

"Demain, je surprendrai l'aube rouge sur les tamaris mouillés de rosée saline, sur les faux bambous qui retiennent à la pointe de chaque lance bleue, une perle." Colette . La Naissance du JourDé

"Déjà mon reflet d'arbre planté devant moi
L'image de ma vie entre ciel et terre;
le tronc qui va profond, les rameaux coupés courts,
le double geste des branches dures qui veut être
un désir d'embrasser le ciel;
0 mes bras trop courts envieux des oiseaux."

Mas-Felipe Delavouet, Pouèmo I
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lundi 24 janvier 2011

dialogue avec mon blog 3

Blog : - "au secours! c'est la grande bouffe! elle veut m'assassiner par gavage...
M      - " et alors! n'est -on pas au pays du foie gras... de quoi te plains-tu?
             allons, courage, c'est fini pour aujourd'hui, tu as une semaine pour digérer tout cela.
             il faut que je travaille à mon projet perso.

rappel de petits moments savoureux

Je mets les bouchées doubles aujourd'hui, (où le lecteur attentif remarquera que je file -non un mauvais coton, pas plus qu'à l'anglaise- mais la métaphore nourricière.


Lors de la séance du 7 janvier notre modèle est venu poser. Séries de poses à  1 minute, 2 minutes, habillée, puis nue.
difficile toujours même si cela va mieux qu'au début.
à la maison j'ai fait deux collages à partir des poses que je préfère. petit collage de dessins plus ou moins râtés..
Ce jour-là, juste avant les vacances de Noël et avant une pause gourmande bien méritée, nous avions travaillé sur les lettrines  après avoir regardé un diaporama commenté par Quentin sur le Lettrisme et Isidore Isou.

Vendredi dernier autre séance très agréable.

D'abord un travail sur le corps et les mouvements. Dessiner trois angles du même mouvement sur un papier calque, et les reporter sur le carnet en les superposant librement de manière à obtenir une composition, prochaine étape les aquareller.



Puis visite au Museum, un de mes musées toulousains préférés,
dans la galerie des espèces naturalisées, et une heure de dessin.




Dialogue avec mon blog 2

Blog - " cette fois-ci je frôle l'indigestion"...
M    - " Ben! faudrait savoir! l'autre jour tu geignais, je t'affamais, tu étais humilié...."
Blog - " et le juste milieu, tu connais? Lis Montaigne...."
M    - "Oh! que ce blog est pédant, exaspérant.... Patience, dans trois semaines c'est carême... tu pourras     jeûner 
                      tout ton saoûl" (rire sardonique...) 

      

Montparnasse et Baudelaire





Bien sûr je n'ai pas manqué d'aller rendre visite à Baudelaire, au cimetière Montparnasse et je songeais, devant cette tombe étroite, que la mort lui avait joué une bien triste farce en le faisant cohabiter avec ce beau-père général, qu'il détestait tant. L'un des plus grands poètes avait droit à deux lignes où il n'avait pour toute identité que celle d'être le beau-fils du premier, qui occupait à lui seul avec la déclinaison de ses titres, la moitié de la pierre tombale, la mère de Baudelaire se partageant l'autre avec son fils. Mais la tombe  était fleurie, et émaillée de petits mots, des poèmes et je fus  bouleversée de voir une toute jeune femme lui laisser elle aussi un poème. Peut-être un jour une de mes élèves viendra-t-elle, (il me semble que cela est davantage un geste féminin), lui laisser aussi un message... Et l' un de ses Tableaux parisiens se "promenait dans ma cervelle"

La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse
nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certe, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver, 
Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver
Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans un fauteuil, je la voyais s'asseoir,
Si, par une nuit bleue et froide de décembre, 
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l'enfant grandi de son oeil maternel,
Que pourrai-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse?


Baudelaire, je pense à vous!


"Paris change! mais rien dans ma mélancolie
N'a bougé! palais neufs, échafaudages, blocs,
Vieux faubourgs, tout pour moi devient allégorie,
Et mes chers souvenirs sont plus lourds que des rocs.

...

Je pense à la négresse, amaigrie et phtisique
Piétinant dans la boue, et cherchant, l'oeil hagard, 
Les cocotiers absents de la superbe Afrique
Derrière la muraille immense du brouillard;


A quiconque a perdu ce qui ne se retrouve
Jamais, jamais! à ceux qui s'abreuvent de pleurs
et tettent la Douleur comme une bonne louve!
....
Je pense aux matelots oubliés dans une île,
Aux captifs, aux vaincus!... et à bien d'autres encore!"



Non loin de là, la tombe de Sartre et de Beauvoir, devant laquelle je passai par hasard, était toute grise et nue, pas une fleur, pas un message.... Vanité des Vanités. Je ne m'attardai pas. 
Mais quelques autres tombes ont retenu mon attention. D'abord celle d'un homme mort très tôt, qui aujourd'hui aurait un an de plus que moi, et qui devait aimer les chats, celui-là qui rappelle les statues de Nicki de Sainte Phalle, est si inattendu dans un cimetière, qu'il fait s'interroger sur l'identité  mystérieuse de ce jeune homme très aimé, artiste? scupteur?   à creuser...
 Puis la tombe de Henri Langlois le fondateur de la cinémathèque qui m'offrit de si merveilleux moment de ciné-club.
La tombe de Maryse Bastié, à qui je dois mon prénom, aviatrice et grande résistante, morte à cinquante quatre ans, un an avant ma naissance.
La tombe d'Honoré Champion, qui a bien droit à cet hommage, pour tous les moments de lecture qu'il m'offrit grâce à la distribution des prix, chaque fin d'année. Les livres reçus provenaient tous de sa maison d'édition.







Enfin, la tombe de Serge Gainsbourg, (il est enterré avec ses parents Olga et Joseph Ginsburg), drôle, émouvante, si vivante.... un clin d'oeil à cat

vendredi 21 janvier 2011

Trois jours à Paris

Quelques photos prises lors du we à Paris les 8, 9 et 10 janvier. Il faisait très beau, l'avion était à l'heure, l'hôtel Mistral charmant, l'exposition Monet très fréquentée mais nous l'avons vue dans de bonnes conditions,

Le pont Alexandre III



A l'orangerie


Ah! les Champs Élysée illuminés sous un ciel ardoisé


Un garçon de Paris que j'ai croqué avec délice au Royal Turenne

Le somptueux Train Bleu de la gare de Lyon, il y a de quoi dessiner!!! et le café gourmand est délicieux.

Une magnifique déesse de la fertilité au musée Branly
Le musée Branly : un bel espace, et la collection africaine est superbe. Un peu déçue pour l'Amérique, pas grand chose.

Les petits et grands bonheurs de décembre

Le cirque invisible, une parenthèse enchantée, que ce dernier spectacle de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée, magiciens, poètes, acrobates, jongleurs, ils sont protéiformes, tendres, beaux, attendrissants, bouleversants, 
ils nous plongent deux heures durant dans un état de ravissement total. A voir absolument. Quelle famille!!!, ce sont des elfes, des embellisseurs de vie...

Autre source d'émerveillement juste avant Noël, le ballet Alice au pays des merveilles créé par le Ballet du Capitole, un pur plaisir. 

Quelques dessins faits durant ces vacances...

 Dessin aquarellé et papiers découpés en souvenir des Noëls vosgiens et de la Saint-Nicolas de mon enfance.


 après le cours sur le lettrisme de Quentin, quelques essais.... Un Memento Mori...
 et la carte de Noël



Une très belle année en couleur à tous

 carte de voeux entièrement réalisée avec le programme paint sur windows. Très jolie quand on l'imprime sur calque.


Les cours ont repris avec l'Epiphanie et de délicieux royaumes. Chaque vendredi je découvre autre chose.
le vendredi 7 janvier, nous avons fabriqué des tampons. Voici le mien, je vais en fabriquer d'autres. Que d'idées nouvelles, je me sens comme une bulle lorsque je quitte les cours de Quentin.