Ce que je préfère dans le Printemps de Septembre, c'est la promenade nonchalante, au soleil presque toujours, qui nous mène d'un lieu à l'autre, en commençant par le château d'eau - où, cette année les magnifiques tapisseries de Don Robert nous changent de la mer de journaux froissés de l'an passé -, puis l'Hôtel Dieu, et, après avoir traversé le Pont Neuf, nous découvrons, quelque peu médusés les différentes installations et expositions des Beaux-Arts : Dans la rotonde les lis de Madone embaument dans une atmosphère quelque peu monacale, l'audiophone vissé à l'oreille nous écoutons des explications scientifiques un peu abstraites face à différents hiéroglyphes peints à même le mur. Vite lassés, nous montons un escalier de bois très vétuste pour arriver dans des petites salles où d'autres oeuvres nous attendent. Dans l'une, une série de "dictionnaires" sont installés sur des tables, une photo de cheval contre le mur, curieusement la salle sent le crottin, un chat en peluche sur une chaise contemple inlassablement l'image projetée d'un perroquet (un ara?) et s'agite de temps à autre. Dans la salle suivante, d'autres installations ou oeuvres aussi déconcertantes ne nous enthousiasment pas vraiment.
Nous continuons la promenade par les Jacobins, les photos du chorégraphe/photographe/danseur japonais Tatsumi Hijikata sont fascinantes, de même que les chorégraphies en vidéo, mais la cacophonie créée par la superposition des musiques est assez désagréable, dommage. Place du capitole , nous sommes séduits par les installations de Jim Drain, magiques, ludiques et drôles, et par les tableaux de Sophie von Hellermann.
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Sophie von Hellermann 21 septembre 2001, à l'espace écureuil place du Capitol |
les installations colorées de Jim Drain à partir de vaisselle cassées récupérées emprisonnées dans des grillages et éclairées.
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Jim Drain à l'espace écureuil place du Capitole |
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A l'espace Bazacle j'aime beaucoup les carnets de Josh Smith, moins ses tableaux collages. quand à ses signatures/peintures exposées aux Abattoirs à côté du rideau de scène de Picasso, REVULSIF. Son Happy Fish est vraiment réjouissant.
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| Le Happy Fish de Josh Smith |
Nous ch angeons de rive et allons aux Abattoirs. Je ne m'attarderai pas sur les différentes installations d'un art très très contemporain.... Je ne dois pas faire partie des "happy fews" initiés à ses arcanes mystérieuses (je rêve aux commentaires du narrateur de la Recherche sur la coterie de Madame Verdurin)....
Quelque chose m'échappe... A voir la tête des visiteurs, je ne suis pas la seule... J'entends rigoler mon homme.... Basta pour aujourd'hui, nous sommes au bord de l'indigestion.
Profitons plutôt de la lumière de septembre la Garonne et de la vue et le Pont neuf, tableau qui ne nous déçoit jamais.
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