Qui la croquera?

Qu'elles soient d'Adam, de discorde, d'amour, de reinette, d'api, il n'y en a que pour les pommes.

Il suffit d'ouvrir le dictionnaire: que trouve-t-on?
Les pommes d'or du jardin des Hespérides, Celle du jardin d'Eden.
Que peint Cézanne lorsqu'il choisit des fruits : des pommes la plupart du temps.

Il n'y en a que pour elle : sa rondeur, son éclat.
La pomme est partout : c'est elle que tient souvent l'enfant Jésus dans les tableaux de la renaissance,
c'est elle encore qui désigne New-York et bien sûr je la retrouve, un peu croquée, au bas de mon ordinateur...

Il EST GRAND TEMPS DE RENDRE JUSTICE A CETTE GRANDE OUBLIÉE : LA POIRE!

Trop longtemps associée à des expressions dévalorisantes : "en prendre plein la poire.... C'est une bonne poire", ou prosaïque : "entre la poire et le fromage", "partager la poire en deux"...
Sauvée heureusement de l'oubli total par Monet  et sa "Nature morte aux poires et raisins",  Satie et ses "Trois morceaux en forme de poire", et la poire Belle Hélène.

 Et pourtant, qu'a-t-elle à envier à sa cousine?  Rien.

La voici,  LA POIRE,  dans tous ses états.
Taille fine, hanches rondes, cambrure.

La voici, toute en promesses...

N'est-elle pas à croquer?