Citations


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Sous le soleil du matin un grand bonheur se balance dans l'espace" Camus - Noces à Tipasa

"Demain, je surprendrai l'aube rouge sur les tamaris mouillés de rosée saline, sur les faux bambous qui retiennent à la pointe de chaque lance bleue, une perle." Colette . La Naissance du JourDé

"Déjà mon reflet d'arbre planté devant moi
L'image de ma vie entre ciel et terre;
le tronc qui va profond, les rameaux coupés courts,
le double geste des branches dures qui veut être
un désir d'embrasser le ciel;
0 mes bras trop courts envieux des oiseaux."

Mas-Felipe Delavouet, Pouèmo I
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mercredi 23 février 2011

Milosz, Terzieff , réminiscences...

Hier je relisais des poèmes de Milosz et j'entendais la belle voix de Terzieff  les disant. J'ai toujours aimé et admiré Laurent Terzieff, (comment ne pas l'admirer?), son beau visage de prince, cette voix profonde et grave, si intelligente qui disait comme personne les mots des poètes, sa longue silhouette décharnée et élégante qui s'éloigne dans le Désert des Tartares. Il y a des êtres qui nous manquent éternellement, et dont on voudrait croire, qu'un fois disparus de ce monde, ils rejoignent ce séjour idyllique qu'évoque Dante. Terzieff converse-t-il à présent avec ceux qu'il fréquenta si longuement de son vivant : Milosz, Rilke, Camus... chemine-t-il avec eux
sur les rives de l'Achéron. J'aime à le croire.


                                                         Solitude

     Je me suis réveillé sous l'azur de l'absence
          Dans l'immense midi de la mélancolie
          L'ortie des murs croulants boit le soleil des morts.
                                  SILENCE.

          Où m'avez-vous conduit, mère aveugle, ô ma vie?
          Dans quel enfer du souvenir où l'herbe pense,
          où l'océan des temps cherche à tâtons ses bords?
                                  SILENCE.


          Echo du précipice, appelle-moi! Démence,
          Trempe des jaunes fleurs dans la source où je bois,
          Mais que les jours passés se détachent de moi!
                                  SILENCE.


          Vous qui m'avez créé, vous qui m'avez frappé,
          Vous vers qui l'aloès, coeur des gouffres s'élance,
          Père! à vos pieds meurtris trouverai-je la paix?
                                   SILENCE.


                                                                Milosz, 1915
         

                              

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