Non loin de Saint-Felix, un autre village "sanctifié" Saint-Julia, dit aussi Saint-Julia-gras-capon, ce qui associe nourritures spirituelles et nourritures terrestres dans un toponyme que Rabelais aurait apprécié. Comme Saint-Felix, Saint-Julia est une circulade, un village de l'an mil, qui s'enroule autour de son église et de sa halle - transformée en salle des fêtes . Le premier dimanche de décembre s'y tient la foire aux chapons, d'où son nom. Aujourd'hui, point de presse, point de chapon, le village est calme, presque désert, quelques bavardes sur un banc goûtent la douceur du jour, les autres habitants doivent faire la sieste. De très belles façades à colombages, l'église a été restaurée, et chose rare, est ouverte, mais l'intérieur est décevant, on y sent trop l'empreinte du 19 ème, dans les murs peints. Mais l'ensemble du village dans les murs est charmant, un peu hors du temps. La plus belle surprise du jour est le cimetière, il attire l'oeil de la route en contrebas par ses
on se croirait en Toscane à San Giminiano |
le clocher de Saint Julia |
le petit ange brisé devant la tombe | de Germaine morte à 14 mois en 1905 |
l'échappée belle |
Da stieg ein Baum. O reine Übersteigung!
O Orpheus singt! O hoher Baum im Ohr!
und alles schwieg. Doch selbst in der Verschweigung
ging neuer Anfang, Wink und Wandlung vor.
Alors un arbre S'éleva. O pure élévation!
O chant d'Orphée! O grand arbre dressé dans l'oreille!
Et tout se tut. Pourtant au sein même de l'unanime silence
s'accomplit un nouveau recommencement, signe et métamorphose.
nous nous sommes arrachés presque à regret à la beauté de ce lieu, regrettant qu'il n'y ait pas un banc où s'asseoir pour contempler et méditer. J'essaierai de dessiner à partir des quelques photos que j'ai prises.
Sur le retour nous sommes passés à Auriac sur Vendinelle, dont le nom m'enchantait, agréable village, mais sans la magie de Saint Julia. Il y avait cependant une exposition de l'artiste espagnol Guil, peintre et sculptrice,
de très belles scuptures sur marbre.
Au retour dans la lumière dorée de cette fin d'après-midi sur le Sud-Ouest, la musique est venue s'ajouter à notre plaisir : d'abord la merveilleuse voix de Magdalena Kogena dans l'aria Sol da te mio amore, de L'Orlando Furioso, (Magdalena Kozena est l'une des plus belles voix actuelles), puis l'andante du concerto 17 de Mozart par Piotr Anderszewski (je suis totalement fan)et l'orchestre de chambre d'Ecosse, qu'il dirigeait du piano. et enfin la suite pour violoncelle n°4 de Bach par Jean Guilhem Queyras. Tout ce que j'aime, que demander de plus?
moi qui me contentais de regarder pousser les violettes dans mon jardin! merci pour cette ballade !
RépondreSupprimercontente que cela t'ai plu, à très bientôt.
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