pas de brume de chaleur dès le matin, les sons se détachent, nets et les premières hirondelles tiennent conciliabules sur les fils électriques.
c'est le tournant de l'été.
nous irons à Bages, la grande masse des touristes est repartie vers le nord, les petites routes qui traversent les rizières de l'étang sont presque vides. A Narbonne le soleil a fait place à un ciel ardoisé, orageux, superbe
tout en camaieu de gris. C'est un autre monde, secret, à la fois intime et sauvage.
A Peyriac-de-mer,, sur le ponton un jeune homme solitaire photographie les flamands roses indifférents, tout occupés à faire provende de crevettes, une Marianne de 1870 s'ennuie derrière la vitrine de la mairie.
abrités du vent fou dans leur véranda, un vieux couple, contemple l'étang et une sculpture "d'art brut"
qui dit la fierté du travail de toute une vie dans les vignes. Elle tricote près de lui. Ils me sourient. C'est le soir de leur vie. Le soir tombe sur l'étang de Bages, les mouettes se font plus discrètes, les joueurs de pétanques se retrouvent, le village reprend son rythme habituel.
c'est la fin des vacances.... Nous repartons sous l'orage.
à la maison des arts à Bages, l'exposition d'oeuvres de Claude Viallat
objets de peinture
à partir de matériaux récupérés, poétiques, s'accorde avec le paysage aquatique. L'entrée est libre, nous sommes là aussi, seuls.
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