Citations


____________________________________________________________________________________________________________

"
Sous le soleil du matin un grand bonheur se balance dans l'espace" Camus - Noces à Tipasa

"Demain, je surprendrai l'aube rouge sur les tamaris mouillés de rosée saline, sur les faux bambous qui retiennent à la pointe de chaque lance bleue, une perle." Colette . La Naissance du JourDé

"Déjà mon reflet d'arbre planté devant moi
L'image de ma vie entre ciel et terre;
le tronc qui va profond, les rameaux coupés courts,
le double geste des branches dures qui veut être
un désir d'embrasser le ciel;
0 mes bras trop courts envieux des oiseaux."

Mas-Felipe Delavouet, Pouèmo I
______________________________________________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________________________________________

lundi 26 mars 2012

25 mars 2012 Marche Blanche

Il y a cette foule immense qui marche une rose blanche à la main, des enfants, des gens âgés, des jeunes, qui se tiennent parfois par la main. Une marche silencieuse sous le soleil de mars qui brûle comme en juin. Une marche coupée de pauses de recueillement.
Il y a les photos sur le mur d'entrée de Ozar Hatorah.
Grands yeux sombres et boucles brunes des deux petits garçons Gabriel et Ariel , longs cheveux blonds et yeux bleus de la petite fille Myriam, qui nous regarde à demi tournée, souriante, si légère. Visage grave du jeune professeur Jonathan père des deux petits garçons.
On a du mal à faire coincider ces portraits si vivants et l'horreur de leur mort, lundi. Ces vies massacrées en plein élan, tout comme celles des trois militaires. Je pense à Camus, à Daniel Mendelsohn, à Dostoïevski.
On croit que la barbarie est de l'ordre du passé, ou que cela ne se passe que dans d'autres pays, moins évolués, mais non, en Yougoslavie, en Ukraine, en Pologne, en Syrie, au Rwanda, en Algérie, au Cambodge, on a tué, on tue des enfants, des innocents. Au moment où j'écris combien meurent?
Le fanatisme ne connait aucune frontière, la haine est une hydre : on coupe une tête et une autre repousse et le massacre des Innocents est malheureusement toujours d'actualité.
On voudrait que le monde apprenne, que cela cesse enfin, que l'humanité.... c'est désespérant.
alors que faire?

lire et relire Camus

"Oui, j'ai continué d'avoir honte, j'ai appris cela, que nous étions tous dans la peste, et j'ai perdu la paix. Je la cherche encore aujourd'hui, essayant de les comprendre tous et de n'être l'ennemi mortel de personne. Je sais seulement ce qu'il faut faire pour ne plus être un pestiféré et que c'est là ce qui peut, seul, nous faire espérer la paix, ou une bonne mort à son défaut. /.../ Et c'est pourquoi j'ai décidé de refuser tout ce qui, de près ou de loin, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, fait mourir ou justifie qu'on fasse mourir. (...) Je sais de science certaine que chacun porte en soi, la peste, parce que personne, non personne, n'en est indemne. (...) Je dis seulement qu'il y a sur cette terre des fléaux et des victimes et qu'il faut, autant qu'il est possible, refuser d'être avec le fléau."  Albert Camus (La Peste).

"There are many ways to loose your relatives, I thought; The dead lies in their graves, in the cimeteries and all this is of no interest to them, since they have, now, no interests of any kind at all. It is we, the living, who need the details, the stories, because what the dead no longer care about, mere fragments, a picture that will never be whole, will drive the living mad". Daniel Mendelsohn (The Lost)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire