"Voici que nos pieds sont arrivés aux portes de l'hiver. L'amour a fait en nous de grandes choses. Nous avançons sur l'herbe rase. Il fait grand soir, le vent repousse les murailles. C'est l'heure où dans la haie la rose supplie. Elle a froid. Le chemin au tournant se relève. Les vitres s'allument, les ombres dansent au plafond. L'eau sous le pont devient noire, la sarcelle crie sur les rives. Prenez-nous avec tout ce que nos regards ont amassé. Nous sommes construits de ce que nous avons aimé. Notre confiance, c'est en vous que nous l'avons placée, effrayant capital céleste des espaces. La mer des années profondes que nous portons s'inquiète, et frémissent les arbres et leurs pulsations, la ville prochaine. Les oiseaux sauvages nous survolent. Comme eux nous sommes toujours immenses et le cri est toujours jeté."
A l'horizon, l'étoile Vesper s'annonce Jean Malrieu
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